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La vie politique pendant la 1ère moitié du XVII e sicle H-I-A S4

La vie politique pendant la 1èremoitié du XVII e sicle

Absolutisme définitions et caractéristiques

Le XVIIième siècle est appelé le siècle de Louis XIV, qui n’a cependant régné que lors de la deuxième partie du siècle, à la mort de Mazarin en 1661.  Louis XIV a marqué la vie politique sociale et culturelle de ce siècle. Par son influence, il est le symbole à la fois de l’absolutisme, c'est-à-dire du despotisme mais aussi il est l’image d’un pouvoir central qui contrôle tout. Versailles était le centre de tous les événements politiques et culturels.
Le XVIIième siècle est aussi appelé le Grand Siècle, un siècle de majesté, mais aussi de crises à différents niveaux. C’est le siècle des grandes réalisations Versailles, les grandes Eglises construites grâce aux jésuites. La Monarchie sous l’ancien régime et jusqu’à la Révolution française de 1789 était considérée comme une monarchie absolue. Il s’agit d’un régime politique qui a ses caractéristiques et ses particularités. Alors qu’est ce que l’absolutisme ? quels rapports existent-ils entre Monarchie et absolutisme ?
L’absolutisme est défini le plus souvent, dans son sens populaire, comme un pouvoir sans limite et sans contrôle, opposé au pouvoir limité du régime constitutionnel.
L'absolutisme est un système de gouvernement où le souverain (roi ou) a un pouvoir sans partage ni contrôle, sauf celui de Dieu.
Mis en place à partir du Moyen-âge, l'absolutisme repose sur le fait que le roi ou l’empereur acquiert de plus en plus de pouvoir. Ce pouvoir repose sur :
- la continuité dynastique (se transmet par héritage de manière automatique)
- un fondement féodal (le roi est le suzerain suprême)
- un fondement religieux (le roi est sacré, il doit imiter Dieu dans son gouvernement, la monarchie est de droit divinc’est à dire que le roi est le représentant de Dieu sur terre).
A cet héritage du Moyen-Age, il faut ajouter l'héritage de la Renaissance qui redécouvre le droit romain et la notion d'Etat souverain (le roi devient chef d'Etat).
Or quand on regarde de près ce terme, On constate que de point de vue historique, il est question d’un fait politique très complexe : le terme absolutisme, apparu en 1796 (quelques années après la Révolution Française), est un néologisme péjoratif, inconnu au temps de la dite monarchie absolue ! Il est tout de même surprenant, au passage, de voir nommer une réalité par ce qui est tout son contraire ; les vainqueurs (les révolutionnaires) écrivent leur histoire qu’ils imposent à ceux qu’ils soumettent. Si donc ce néologisme n’existait pas dans l’Ancienne France, comment définissait-on, en ce temps, le pouvoir royal, et de quelle nature était cette souveraineté ?
Le mot absolu, alors couramment utilisé, n’avait rien de péjoratif, bien au contraire. L’avocat général Omer Talon définissait la royauté comme « une puissance absolue et une autorité souveraine ». À la fin même du long règne de Louis XIV, lorsque la monarchie absolue, ayant connu son apogée, aurait pu être contestée après cinquante ans de règne, plusieurs coalitions, l’invasion étrangère, les manifestations de l’intolérance gouvernementale (interdiction du protestantisme, destruction de Port-Royal), on vit parfois critiquer le Roi, mais l’écrasante majorité des Français continua de complimenter, d’admirer et de vanter la monarchie absolue. La contestation du pouvoir royale n’était pas à l’ordre du jour, le peuple était soumis. Malgré la misère et les maladies les paysans ne se révoltaient pas de manière permanente. La contestation sociale n’était pas très visible même s’il existait des émeutes et des soulèvements de temps à autre.
Dans sa pratique, l’absolutisme se caractérise par une concentration de tous les attributs de la puissance entre les seules mains du souverain. Il n’y a pas de séparation des pouvoirs comme il existe aujourd’hui dans les pays démocratiques. Le roi s’identifie à l’État: il fait et applique la loi, il est justicier et chef des armées, il contrôle les finances publiques. Il n’a de comptes à rendre à personne et tout procède de sa décision et de sa volonté. Cependant il ne s’agit pas de tyrannie car, d’une part, il s’appuie sur les lois fondamentales du royaume, des textes communément admis par les juristes et qui concernent essentiellement la dévolution de la couronne ainsi que le statut du domaine royal (Loi salique et Loi d’inaliénabilité du domaine royal) d’autre part, l’action du roi ne peut être motivée que par l’intérêt de l’État (considéré comme au-dessus de lui) et, en tant que chrétien, il est personnellement responsable de ses actes devant Dieu, ce qui engage son propre Salut.
En effet, dans sa version originelle, l’absolutisme est inséparable d’une légitimé fondée et garantie par la Religion. Le roi est de droit divin, son pouvoir procède de Dieu, ce que souligne en France la cérémonie du Sacre, à Reims, qui inaugure chaque règne. Bossuet, dans la Politique tirée des propres paroles de l’Écriture sainte(1709), pousse très loin cette définition théologique de l’absolutisme, présentant les dynasties comme des lignées élues de Dieu et les rois comme ses ministres sur Terre. C’est ce qu’on appelle tout simplement une monarchie de Droit Divin.  Comme si Dieu envoyait les Rois pour gouverner à sa place.
L’absolutisme est fragile bien qu’il semble fort. Il s’effondrera dans les pays les plus modernes (Angleterre et Pays-Bas), car trop anachronique. Il a été conçu comme la négation de la féodalité, c’est à dire qu’il s’oppose au particularisme et au morcellement féodal. Mais l’absolutisme ne veut jamais dire tyrannie. Il reste limité par la loi divine et la loi naturelle.
En France, la pensée politique concernant l’absolutisme ne présentera guère d’originalité. Par contre, la France brillera par les arts et les lettres grâce justement à l’intervention de Richelieu.
La mort d'Henri IV en 1610 ouvre une période d'instabilité politique qui dépasse de loin la période de minorité du roi Louis XIII. Si le caractère absolu du pouvoir monarchique triomphe dans les esprits, les désordres renaissent à la tête de l'Etat dès la régence de Marie de Médicis. L'époque voit aussi l'apparition d'un mode de gouvernement original : le ministériat, qui supplante le système du « favori » présent dans les pays voisins, Pays bas Angleterre, Suisse.
Durant ce premier XVIIe siècle, la centralisation étatique se poursuit, menant à un renforcement du pouvoir royal. Les troubles qui secouent cette période ne résultent pas d'un rejet de la nature absolue du pouvoir royal mais plutôt de la politique du favori ou principal ministre, « illégitime et tyrannique » ; l'idée absolutiste a fait son chemin, on conteste les ministres surtout ceux qui sont les plus en avant, mais très rarement sinon jamais la contestation ne touche le statut du roi.

 Les caractères de l'absolutisme.
Ainsi la monarchie absolue de droit divin légitime les actes du roi. Le souverain tient son pouvoir de Dieu, dont toute autorité est issue. Dès lors, l'exercice absoludu pouvoir se trouve concentré dans les mains du roi: pouvoir législatif (faire les lois), pouvoir exécutif (appliquer les lois et gérer l'administration du royaume) et pouvoir judiciaire (poursuivre les contrevenants aux lois).
b. Cette idéologie s'exprime par des symboles et des comportements: Louis reçoit à la cour de Versailles et organise des fêtes somptueuses. Il se fait appeler le roi-soleil et traite personnellement des affaires.
c. L'administration composée de milliers de fonctionnaires appartient au monarque.
3.2. Les limites de l'absolutisme.
Ce pouvoir fort bute contre plusieurs obstacles:
a. l'étendue du territoire ne favorise pas un pouvoir direct.
b. les particularismes régionaux qui opposent le nord et le sud, la province et Paris.
c. les privilèges de la noblesse et du clergé résistent à l'autorité royale.
d. la gestion de l'administration locale et régionale s'enlise dans des conflits de compétence.
e. la vénalité et l'hérédité de certains offices publics.

 La monarchie absolue de droit divin: entre Le Cardinal de Richelieu et Louis XIII .
Louis XIII et Richelieu.

Le 10 mai 1610 après l'assassinat de son père Henri IV par Ravaillac, Louis XIII devient roi. Il n'a que neuf ans, la régence revient alors à sa mère, Marie de Médicis. Au début, Marie garde les conseillers de son époux mais subissant leurs caprices, elle décide de s’en séparer peu à peu. En quelques années, elle détruit toute l’œuvre d’Henri IV : le conflit avec la noblesse reprend de plus belle. En politique extérieure, elle défend le rapprochement avec l’Espagne, rapprochement qui se concrétise par un double mariage franco-espagnol. Sa fille, Élisabeth, épouse l’infant Philippe IV d'Espagne et Louis XIII, épouse Anne, infante d'Espagne. Cette politique en faveur de l’Espagne inquiète les protestants qui ne cachent pas leur hostilité à la régente. À ceci s’ajoutent les dépenses somptuaires de la Cour ou plutôt le gaspillage financier causé par l'appétit financier de la reine et de son entourage. Le trésor que Sully avait amassé est dilapidé. Le jeune Louis XIII finit par prendre conscience de la dérive de son royaume et décide de contrecarrer sa mère. En 1617, il fait preuve de caractère et ordonne l’arrestation qui se transforme en assassinat de Concini. On s’aperçoit alors que malgré l'image contrastée qu'il a laissée, ce jeune roi fait très tôt preuve d'autorité et prend les bonnes décisions pour redresser son pays. Toutefois, il ne donnera sa pleine mesure que grâce aux qualités et au concours de son premier ministre Richelieu.

- La percée politique de Richelieu est à peu près concomitante de l’émancipation de Louis XIII, il faut pourtant attendre plusieurs années avant que Louis XIII en fasse son principal ministre. Il faut dire que Richelieu entra au Conseil sous l’égide de Concini. Plus tard, il expliquera qu’il jouait un double-jeu pour mieux contrer les menées de l’italien.
Un grand homme d’état, le cardinal de Richelieu à bien marqué la vie politique dans cette première moitié du XVII e siècle grâce à son charisme mais aussi à ses compétences. Il est à la fois un grand serviteur du Roi et de l’Eglise. Il est surtout un visionnaire, lorsqu’il est désigné ministre par Louis XIII la France était dans un état de désordre politique et religieux, (affrontement entre protestants et catholiques).
Il a une manière propre à lui de traiter les questions les plus difficiles surtout lorsque ces questions touche le domaine politique, dans un ouvrage posthume sorte de mémoire politique, Le cardinal de Richelieu  constate :
« Les désordres qui ont été établis par des nécessités publiques et qui se sont fortifiés par des raisons d’État ne se peuvent réformer qu’avec le temps ; il en faut ramener doucement les esprits et ne point passer d’une extrémité à l’autre. Un architecte qui, par l’excellence de son art, corrige les défauts d’un ancien bâtiment et qui, sans l’abattre, le réduit à quelque symétrie supportable, mérite bien plus de louange que celui qui le ruine tout à fait pour refaire un nouvel édifice parfait et accompli. »
Dans le même ouvrage il ajoute à propos des relations qui doivent unir un roi avec ses sujets. Un roi doit se faire aimer de ses sujets, l’amour étant la source de l’autorité, une autorité bien plus solide que la coercition.
« L’amour est le plus puissant motif qui oblige à obéir et qu’il est impossible que des sujets n’aiment pas un prince s’ils connaissent que la raison soit le guide de toutes ses actions. L’autorité contraint à l’obéissance, mais la raison y persuade et il est bien plus à propos de conduire les hommes par des moyens qui gagnent si insensiblement leurs volontés que par ceux qui, les plus souvent, ne les font agir qu’autant qu’ils les forcent. S’il est vrai que la raison doit être le flambeau qui éclaire les princes en leur conduite et en celle de leur État, il est encore vrai que, n’y ayant rien au monde qui compatisse moins avec elle que la passion, qui aveugle tellement qu’elle fait quelquefois prendre l’ombre pour le corps, un prince doit surtout éviter d’agir par un tel principe qui le rendrait d’autant plus odieux qu’il est directement contraire à celui qui distingue l’homme d’avec les animaux. On se repent souvent à loisir de ce que la passion fait faire avec précipitations et on n’a jamais lieu de faire de même des choses à quoi l’on est porté par des considérations raisonnables. »

Richelieu, qui est l’un des hommes d’Etat qui écrivait le mieux, était à la fois un grand penseur politique mais aussi un écrivain spirituel estimé. Auteur de l’Instruction spirituel du chrétien en 1618, appelé également le Catéchisme de Luçon,dans lequel il explique mot-à-mot le Credo et les commandements de l’Eglise ainsi que les prières du Pater et de l’Ave, il a également publié les Principaux points de la Foi de l’Eglise Catholique adressés au roi par les quatre ministres de Charenton, ouvrage de réfutation des erreurs protestantes, auquel le pape Grégoire XV fera référence lorsqu’il accordera à Richelieu le chapeau de cardinal en septembre 1622 :
« Dans la lutte que nous avons à soutenir contre le prince des ténèbres, ta science et ta piété ont été dans vos contrées comme un glaive de salut pour abattre l’orgueil des hérétiques et exercer une sainte vindicte parmi les peuples non croyants ».


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